Gangâ Jean Christophe Plat
Véritable colonne vertébrale de l’Inde du Nord, « Gangâ » (le Gange) surgit
du cofluent des torrents tumultueux de l’Alaknandâ et Bhâgiratî. Une artère
de vie qui dévale de la chaîne himalayenne et serpente langoureusement dans
l’immensité de la plaine gangétique densément peuplée. En période de crue,
les inondations tant attendues s’enfoncent largement recouvrant d’un épais
limon ce grenier de l’Inde du nord…des paysans pauvres orchestrent le
paysage agraire et alimentent de denrées cette économie rurale qui s’exporte
dans une partie de l’Inde et du monde…
Haut lieu de l’Hindouisme, « Gangâ » rassemble toute la dimension
spirituelle du pays. Malgré des taux de pollution records alimentés par les
villes sacrées qui le bordent, le bain rituel et l’absorption de cette eau divine
possèdent la vertu de puri »er le corps des humains et de les rapprocher du
nirvana. Pour les habitants de ses rives, le !euve est un véritable mode de vie.
Tous les douze ans, dans la ville de Allahabad, les mois de février et mars
s’avèrent dans la cosmogonie Indoue une période idéale de puri »cation. En
2013, près de 100 millions de dévots se sont rassemblés à l’occasion de cette
« Maha Kumbh Mela », et ont prié harmonieusement au « Sangam » (con!uent
du Gange et de la Yamuna) ; lieu sacré où furent dispersés les cendres de
Gandhi.
« Gangâ » dans la mythologie Indoue est aussi la déesse du !euve, « lle de
l’apsarâ Menakâ et d’Himavent, le roi de l’Himalaya ; seconde épouse de
Shiva qui la porte dans sa chevelure. Une succession de « Ghats » (escaliers) le
long de ses rives facilitent l’accès au !euve sacré et permet la méditation, la
communion avec la sagesse spirituelle de ses eaux. En 1985, le Gange a été
proclamé « Héritage national » par l’état indien, mais les actions restent
modestes face aux politiques de « nancement insuffisantes…
C’est encore le Gange d’une pollution insoutenable, qui disperse et
véhicule les restes de quelques 500 défunts par jour après la délivrance de
l’enveloppe corporelle par le feu. Fleuve mystique, le Gange entretient des
capacités d’auto-épuration largement supérieures au autres cours d’eaux mais
une grande partie de la pollution organique ne peut être évacuée.
Après 2700 Km d’interminables méandres, sa course s’achève dans le golfe
du Bengale formant un immense delta qui se rami »e sur l’Inde et le
Bangladesh où il se mêle au Bramahpoutre. En « n de vie, ses eaux brunâtres
gon!ées de ce long parcours délivrent leur histoire en se métissant à l’océan,
symbole de l’unité… à l’origine de toute vie…
petite bio :
Un premier voyage initiatique au Maroc en 1990. Puis l’Afrique se
révèle un an plus tard réveillant le nomade qui sommeillait en moi.
Les pays traversés : Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Soudan,
Guinée, Burkina Faso, Ethiopie, Namibie, Algérie permettent
d’assouvir cette soif de rencontres, d’aventures photographiques…
un travail privilégiant la couleur, mais aussi le moyen format usant
de !lms noir et blanc.
Dans cet univers parfois d’une grande rudesse, je m’immerge dans
le quotidien de chacun a!n de témoigner, de révéler l’essence même
de l’intimité de ces peuples. Une rencontre en toute simplicité de
l’autre, sa vie, son histoire, ses coutumes….Un travail de fond qui se
pro!le dans le temps.
La Mauritanie, le Mali font l’objet d’une ligne éditrice de cartes
postales immortalisant cette diversité ethnique…Ces multiples
reportages photographiques ont contribués à la naissance de 3
beaux-livres : (couv en PJ)
– » TRIBUS MAURES » (2007)
– » SAHARA DESERT DE VIE » (2009)
– » MALI TERRE DE RENCONTRES » (2011).
La collaboration avec les magazines (Passe-frontières, Quantara,
Rail passion, Continental…) permettent la publication de certains
reportages.
Membre du collectif » En Marge » depuis 1998 : collectif qui
travaille en partenariat avec les communes du Pays Roussillonnais
(Isère).
Depuis quelques années, mon projet photographique orienté sur
les différents peuples nomades dans le monde a favorisé l’approche
d’autres continents…à la rencontre d’un monde fragile réduit à une
véritable peau de chagrin…
Les nomades des lagons Indonésiens, des Andes, du #euve Niger,
de Sibérie, du Sahel, des déserts, des Indes, de Mongolie sont
présent dans ce témoignage photographique immortalisant ces
derniers peuples nomades ancrés à la lisière de l’humanité et
s’enracinant inéluctablement dans le monde d’aujourd’hui.
L’impression a permit de réunir cette mosaïque de communautés
dans un beau livre publié en octobre 2013.
– » PEUPLES NOMADES » Ed Quai de Seine, JCP (oct 2013)
Différentes expositions et diaporamas ont germées de ces
reportages photographiques :
« Ganga » (Inde) exposition galerie photo Noir & blanc,
février 2015. Saint Etienne
« Au bord du monde » expo, médiathèque du réseau
« Au !l de l’ambre » 2014
« Peuples Nomades » expo, diaporama médiathèque
Salaise sur Sanne 2014
« Peuples Nomades » expo / Centre du patrimoine Arménien
Valence 2014.
» Au bord du monde » (Sibérie)/ expo rencontres, débats.
Invité d’honneur rencontres photographiques
Chabeuil 2014
» Au bord du monde » (les Nénètses) / expo/Curieux Voyageur
Saint Etienne 2013.
» Echappée en terre de Gobi » (Mongolie) / expo Vienne 2013
» Tribus Maures » (Mauritanie) / expo, diaporama
Saint Maurice l’Exil 2009
» Le peuple Toubou » (Tchad) / expo vienne 2007
» Sahara désert de vie » (Mauritanie… Tchad, Soudan) / expo,
diaporama Salaise 2010
» Mali, terre de rencontres » (Mali) / expo Salaise Sanne 2011
» Sahara Désert de Vie »/participation festival Planète couleurs
Saint Etienne 2011
» Le peuple Toubou » (Tchad) / expo office de tourisme.
vienne 2007
» Les Wodaabés » (Niger)/ expo Vienne (marché Africain) 2006
« Scari!cations » (Burkina Faso) / expo Roussillon 2005
Photographe, auteur, voyageur, éditeur, distributeur sont une
panoplie de casquettes qui constitue ma garde-robe. Je les revêt
selon les circonstances a!n de poursuivre cette quête
photographique à la rencontre du monde…
Jean-Christophe PLAT
son site : http://www.jeanchristopheplat.fr