Fabrice Leroux
La rencontre entre la photographie, les installations d’une plasticienne et le corps articulant le tout : notre colonne vertébrale.
Marqué par la découverte des » vanités » dans un musée alors que je n’étais encore qu’un enfant. Je conserve depuis ce rapport au temps et peut-être au corps.
Entre force et fragilité, élan de vie, et fatalité. Sur le fil, meut par l’envie de découvrir une certaine poésie.
« Fut décrété beau ce que l’oeil ne voit pas ou ne peut pas voir,tout simplement : cette vision fractionnée, dislocatrice, que seul offre l’appareil photo.»
Susan Sontag,Sur la photographie, 1973.
petite bio :
Pas vraiment prédestiné pour l’univers artistique, mes origines sociales sont pourtant fondatrices d’un certain regard où l’humain même dans son absence est toujours présent.
Je fonctionne à l’amour, au besoin d’amour. La découverte du Théâtre qui me sort de mon milieu social est un coup de foudre. Une simple rencontre peut tout changer, bouleverser une vie. Autodidacte, c’est pour séduire une jeune fille, que j’ouvre un club photo au lycée, gros succès au photo club, découverte du laboratoire, révélation de la magie de l’agrandisseur, mais échec cuisant avec la demoiselle.
Certainement pour surmonter mes peurs, mes timidités, je m’engouffre dans le théâtre avec boulimie, en tant que comédien mais aussi en observant des scénographes et en traînant avec les techniciens, des créateurs lumières tel que François Eric Valentin. Tout cela me mènera jusqu’au dernier maillon la Co-création du Théâtre de la Manufacture des Abbesses à Paris. Partir d’une bâtisse en ruine jusqu’à l’ouverture d’un lieu de 120 places.
Observateur du quotidien et plus particulièrement du monde urbain, de ses rites, ses gens, son vocabulaire, je déambule à la recherche d’une poésie, posant un regard décalé sur les êtres et les choses. Avec très peu d’images collectées, mais essentielles à ma sensibilité, je choisis d’offrir avec humilité un peu de ces rencontres, composant avec les académismes et ouvrant sur l’espoir afin que « nos regards soient toujours neufs », prêts à accueillir les différences…et « à s’émerveiller d’un rien ».
son site : http://www.fabriceleroux.com